Votre PER peut être transféré : ce que beaucoup ignorent encore

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Un droit simple… et pourtant méconnu

Beaucoup d’épargnants pensent qu’un Plan d’Épargne Retraite (PER) est un « contrat à vie » : on l’ouvre, on verse, puis on attend la retraite. En réalité, le PER est portable : vous avez le droit de transférer votre épargne vers un autre PER, souvent plus récent et parfois plus avantageux. C’est exactement la même logique que la renégociation d’un crédit ou le changement d’assurance emprunteur : vous faites jouer la concurrence pour améliorer les conditions d’un contrat qui vous accompagnera longtemps.

Cette méconnaissance s’explique souvent par deux réflexes :

  • On confond « épargne retraite » et « produit bloqué ».

  • On sous-estime l’impact des frais et du choix des supports sur 15, 20 ou 30 ans.

Or, sur un placement long, de petits écarts de frais et de performance deviennent des écarts majeurs au moment de la retraite.

Ce que permet concrètement un transfert de PER

Un transfert consiste à déplacer l’épargne accumulée (et son historique) d’un PER vers un autre PER, en conservant la logique retraite. L’objectif est rarement administratif : il est presque toujours financier et stratégique.

Les bénéfices attendus sont généralement :

  • Réduire les frais (frais sur versement, frais de gestion, frais d’arbitrage, frais de pilotage).

  • Accéder à une gamme de supports plus large (fonds indiciels, gestion pilotée plus efficace, supports immobiliers selon contrats, etc.).

  • Améliorer la qualité de gestion (gestion à horizon plus cohérente, options d’arbitrage, visibilité, outils de suivi).

  • Regrouper plusieurs PER et simplifier le pilotage retraite.

 

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Les règles essentielles à connaître (vraiment)

Deux règles sont centrales et devraient être connues de tous :

  • Après 5 ans de détention, le transfert est gratuit (pas de frais de transfert facturables).

  • Avant 5 ans, des frais de transfert peuvent exister, mais ils sont plafonnés à 1% de l’épargne transférée.

Et surtout : le transfert doit respecter un délai maximal. Pour un PER individuel, l’information grand public de référence indique un délai maximal de 3 mois et mentionne la possibilité de recours en cas de retard.

 

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Pourquoi certains PER deviennent “mauvais” sans que l’épargnant s’en rende compte

Un PER n’est pas forcément « mauvais » le jour de la souscription. Il peut le devenir parce que :

  • Le marché s’enrichit de nouveaux contrats moins chargés en frais.

  • Les anciens contrats restent avec une architecture de supports limitée.

  • Les modalités de gestion pilotée / horizon évoluent et deviennent plus compétitives ailleurs.

  • Vous changez de situation (revenus, fiscalité, horizon retraite, projet immobilier, expatriation), et le contrat ne suit plus.

En pratique, beaucoup de PER distribués en agence ou adossés à des schémas commerciaux anciens cumulent : frais d’entrée, frais de gestion élevés, et choix de supports restreint. Et comme l’épargne retraite est pensée pour durer, l’inertie joue contre l’épargnant.

 

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Les erreurs fréquentes qui coûtent cher

  1. Se focaliser uniquement sur l’avantage fiscal à l’entrée
    La déduction fiscale est un levier important, mais elle ne compense pas indéfiniment des frais trop lourds ou une allocation mal adaptée.

  2. Laisser une gestion pilotée “par défaut” sans contrôler les frais, la grille d’allocation et la qualité des supports.

  3. Ne pas relire ses conditions : certains épargnants ignorent encore qu’ils ont des frais sur versement, alors que d’autres contrats n’en ont pas.

 

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Comment savoir si vous êtes concerné

Vous avez de fortes chances d’être concerné si vous cochez au moins un de ces points :

  • Votre PER a été ouvert « vite » (au moment d’une défiscalisation de fin d’année) sans comparaison.

  • Vous payez des frais sur versement.

  • Vous ne trouvez pas facilement le détail des frais totaux (gestion + supports + pilotage).

  • Le contrat propose peu de supports, ou des supports surtout “maison”.

  • Vous avez plusieurs contrats retraite dispersés.

Transférer son PER, ce n’est pas “tout changer” : c’est optimiser un outil existant.
Comme pour l’assurance emprunteur, l’enjeu est de ne pas subir un contrat choisi un jour, alors que le marché propose parfois mieux aujourd’hui.

 

Aucun investissement n’est garanti sans risques. Chaque investissement comporte des risques spécifiques (fluctuations des marchés financiers, risque de change, risque de liquidité, risque de perte en capital partielle ou totale, risques liés au marché immobilier – liste non exhaustive).
Chaque investissement a une durée de détention recommandée ; l’attention de l’investisseur est attirée sur le fait de bien vérifier l’adéquation de cette durée avec ses objectifs et sa situation.
Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque client et est susceptible d'être modifié ultérieurement. Les avantages fiscaux ne doivent pas constituer la seule motivation d’un investissement.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Article publié le 17 Décembre 2025
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